"La ville est un corps strié d'artères, des accents rythment son territoire. À chaque rue, angle ou mot, elle s'invente une figure où circuler entre des fictions, des passions, image du vertige. La ville est pulsion, réserve dont les enjeux inscrivent les éclats d'un chant. La ville est horizon. La ville est mémoire, saccade, utopie, livre ouvert sur l'époque. En cela elle cite les signes du multiple. Dans ce décor, les mots déploient une histoire infinie. La ville est proposition. La ville est débordement, secret. La ville est métonymie. Projets, fractures, écritures, amours, tensions, la ville est un hasard concret, ses dédales filent l'idée. Et la ville remue, énergie d'une géographie, écho aux dérives dans l'ailleurs ..., ma voix d'accès à la réalité."
Claude Beausoleil Ville Concrète
Quelques mots personnels:
La ville m'apparaît à la fois anonyme et chaleureuse. Elle me semble à l'opposé du rejet de toute différence évoqué par un film allemand de 1968 qui m'a beaucoup marqué à l'époque et dont je me souviens avec acuité.
Il s'agit de Scènes de chasse en Bavière de Peter Fleischmann